NOS ATELIERS D’ÉDUCATION AUX MEDIAS

Il s’agit de transmettre aux participants des savoirs, des outils, des méthodes, pour adopter une posture active et développer un esprit critique vis à vis des objets audiovisuels qui les entourent. Dans cet objectif, deux ateliers vous sont proposés : Documenteur ! et A la manière des youtubers.

Atelier Docu-menteur !

Ce mot-valise, proposé par Agnès Varda en 1981, regroupe les formes audiovisuelles qui jouent avec le spectateur pour le manipuler. Les auteurs se servent des codes audiovisuels du documentaire ou du reportage – ou encore maintenant de la vidéo « amateur » sur Youtube – pour donner de la crédibilité, les apparences du « réel », à un propos mensonger ou à une fiction.

L’atelier se décompose en deux temps : une séance pour « voir » – visionner des extraits de documenteur ou autres « fake news », analyser, déconstruire et s’approprier le langage audiovisuel ; des séances pour « faire » : les participants, encadrés par un professionnel de l’audiovisuel, réalisent un faux documentaire.

Deux parcours vous sont proposés au choix. Pour chacun des parcours, les séances sont encadrées par un intervenant extérieur, professionnel de l’audiovisuel. Certaines étapes pourront être prolongées par l’enseignant, en autonomie avec sa classe, comme par exemple l’écriture de scénario. Un suivi à distance sera alors assuré par l’intervenant. Ce dernier aura également en charge le montage final du court-métrage réalisé qui vous sera ensuite restitué.

PARCOURS 1
Réalisation d’un documenteur

PARCOURS 2
Détournement d’images d’archive

Nous savons que des contenus trompeurs circulent très facilement sur internet : vidéos complotistes, « creepypasta » (légendes urbaines fantastiques), faux-documentaires… Ce parcours en 2 parties propose par conséquent d’analyser la construction de ces vidéos puis d’en réaliser une.

Analyse théorique / 2h

  • Découverte d’outils d’analyse audiovisuelle (image, son, montage).
  • Visionnage et analyse de documenteurs : compréhension du discours et des méthodes utilisées pour le transmettre.

Expérimentation créative / 8 à 12h

Réalisation d’un documenteur (faux documentaire, vidéo complotiste…) :

  • écriture d’un scénario
  • préparation du tournage : repérages, casting, découpage technique
  • tournage : jeu d’acteur, prises de vue et prises de son

Ce parcours, à la différence du premier, ne nécessite pas le tournage d’images puisque les élèves utiliseront de la matière audiovisuelle déjà existante : les images d’archives. Le montage de cette matière est réalisé collectivement par les élèves grâce à un outil numérique innovant : la Table Mashup. Pour découvrir l’outil en image, cliquez ici.

Analyse théorique / 2h

  • Découverte d’outils d’analyse audiovisuelle (image, son, montage).
  • Visionnage et analyse de documenteurs : compréhension du discours et des méthodes utilisées pour le transmettre.

Expérimentation créative / 4 h

  • Découverte de la table mashup.
  • Réalisation d’un documentaire complotiste à base d’images d’archive : montage des plans, enregistrement de la voix off, mixage des musiques et bruitages.

Atelier Instagram

Comment se construit notre identité numérique ? Cet atelier propose d’identifier et décrypter avec les élèves leurs pratiques numériques relevant de la représentation de soi, et d’analyser leurs images ainsi produites et diffusées en ligne. A la manière de jeunes créateurs de contenus, le groupe conçoit ensuite le profil Instagram d’une identité fictive sur les réseaux-sociaux, puis imagine et organise la création de contenu photographique et vidéo qui le compose.

Se jouant de codes audiovisuels entre spontanéité, artifice et idéalisation, une telle pratique collective de l’image propose à chacun de devenir, peu à peu, un spectateur critique, un citoyen éveillé, un créateur guidé par ses goûts propres et responsable de ses choix.

Comprendre les mécanismes de représentation de soi sur les réseaux-sociaux / 2h

  • Décryptage des pratiques culturelles numériques des participants
  • Initiation à l’analyse d’image (image, son, montage)
  • Définition collective d’une identité numérique fictionnelle
  • Préparation au tournage par groupes (scénario, repérages, storyboard)

Expérimentation créative : / 4 à 6h

  • Création photographique (éclairage, prise de vue)
  • Tournage vidéo (jeu d’acteur, prises de vue et prises de son)
  • Montage des images et fabrication collective d’un compte Instagram

Atelier Youtubers

Les participants analysent des vidéos de Youtubeurs afin d’en comprendre la construction et ses effets sur l’audience. Ils prennent conscience des possibilités offertes par cette plate-forme mais aussi de ses écueils. Ils réalisent ensuite une courte vidéo à la manière des Youtubeurs, de l’écriture au montage, en passant par le tournage.

Projet de réalisation d’une enquête filmée

Ce projet d’éducation aux médias et à l’information est une initiation à l’exercice de la pensée critique qui prend la caméra pour outil d’investigation : les groupes seront accompagnés dans une enquête artistique et sociologique sur leur propre rapport aux contenus audiovisuels à but d’information. Quelles images d’informations regardent-il ? Où se trouvent ces images ? En quoi ces images sont-elles d’ « information » ?

Cette démarche de recherche-réalisation prendra la forme d’une suite d’ateliers variés mobilisant l’expression orale, l’expression écrite et la production de film : analyse d’images, débats filmés, reproduction et détournement d’images médiatiques, écriture et lecture de textes créatifs ou argumentatifs etc.

Dans la filiation de la sociologie visuelle, pratique de recherche universitaire dont s’inspire ce projet, les différentes séances permettront la réalisation d’un film-essai porteur des observations, des analyses et des hypothèses des élèves.

Des élèves réunies réfléchissent autour d'une table.

Session 1 : Analyser les images d’information contemporaines et nos propres pratiques culturelles

  • Recenser les différents types d’images à but d’information qui composent le paysage audiovisuel contemporain
  • Pratiquer l’analyse d’image pour mieux comprendre les caractéristiques formelles de ces contenus informatifs, et leurs effets sur le spectateur.
  • Effectuer une observation quantitative des habitudes de chacun et classifier les pratiques culturelles d’information de la classe, à discuter au regard des différentes statistiques existantes à l’échelle nationale.

Session 2 : Fabriquer des vidéos d’information : écrire, jouer, filmer pour mieux analyser les images.

  • Reproduire certaines images médiatiques représentatives des pratiques d’information des élèves, pour s’initier au tournage audiovisuel.
  • Fabriquer une voix off à partir des analyses orales des images réalisées.
  • Susciter l’expression des émotions, expériences et idées des élèves à l’égard des pratiques médiatiques, afin de les valoriser par l’enregistrement de commentaires audio.

Session 3 : Mettre-en-scène nos pratiques informationnelles pour mieux les comprendre

  • Apprendre à utiliser l’image et le son avec clarté, émotion et originalité pour porter à l’écran une information.
  • Mettre-en-scène les statistiques obtenues à la première séance, à travers la réalisation d’une vidéo.

Les élèves vont se confronter au défi de la mise-en-scène documentaire pour représenter et décrypter quand, où et comment ils regardent des images d’information. L’occasion collective d’apprentissages techniques et artistiques autant que d’une prise de conscience autour de nos habitudes quotidiennes.

Session 4 : Inventer des mots et des images pour stimuler et exprimer sa pensée

A travers un jeu de cartes, la dernière séance propose à chacun de se mettre dans la peau d’un chercheur universitaire et d’inventer des mots pour exprimer les types d’images et de pratiques de spectateurs évoquées au fil des séances. L’occasion, par groupe, d’approfondir ses apprentissages et ses intuitions personnelles par un atelier théorique qui stimule créativement l’exercice de la pensée.

Enfin, ce vocabulaire nouvellement conceptualisé ainsi que le bilan collectif de cette expérience de recherche-réalisation sera incarné par les élèves et mis en image pour habiller le film final d’un commentaire collectif à l’image de leurs apprentissages, impressions et opinions.